mardi 1 juillet 2014

Les dyslexiques - Quelques chiffres

Une partie importante de la population française souffre de dyslexie à des degrés divers : 5 à 10% des enfants et adolescents présentent des troubles du langage oral et écrit, dont 4% de façon sévère, touchant plus particulièrement les garçons (ratio de trois garçons pour une fille.)

En supposant que les dyslexies et les dysphasies sont des troubles spécifiques du langage oral et écrit et qu'ils sont identifiables, au moins par le système de classification de l'Organisation Mondiale de la Santé, internationalement utilisé, nous pouvons évaluer la proportion d'élèves concernés. Les comparaisons internationales effectuées sur 21 pays par l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques en 1995 montrent que la prévalence de ces troubles va de valeurs très faibles : - de 1% en Irlande et aux Pays-Bas à des valeurs très élevées, autour de 25% aux Etats-Unis et en Finlande, la plupart se situant entre 3 et 5%. En France, 1,1% des élèves durant l'année scolaire 1994-1995 relevant de la catégorie "déficiences de la parole et du langage" ont été affectés dans des classes, des écoles ou des établissements spécialisés. Pour apprécier ces pourcentages, il faut tenir compte des faits suivants :
dès 1,1% il est nécessaire d'extraire ceux qui ont des troubles particuliers de la parole ;
à l'inverse des enfants intégrés en classe ordinaire s'ajoutent au pourcentage précédent ;
ces troubles sont sans doute insuffisamment ou mal diagnostiqués en France.

S'agissant plus précisément de la maîtrise du langage écrit, dans le but d'étudier d'une manière précise les problèmes rencontrés par les élèves en difficulté en lecture, une épreuve spécifique a été bâtie, à la demande de l'Observatoire National de la Lecture, en complément de l'Evaluation Nationale en Français en classe de 6e à la rentrée 1997. Cette étude a permis de faire apparaître, parmi l'ensemble des élèves en difficulté de lecture (14,9% en 1997), trois grands groupes d'élèves :
4,3% de l'ensemble des élèves en 6ème peuvent être considérés comme en grande difficulté de lecture. Ils commettent nettement plus d'erreurs dans l'identification des mots par voie directe ou indirecte, en orthographe, et dans la capacité à comprendre des énoncés ;
7,8% sont en difficulté car ils sont handicapés par une extrême lenteur.


Il en résulte que 4,3% d'élèves en grande difficulté présentent des erreurs équivalentes dans leur nature à celles des enfants présentant une dyslexie qu'elle soit phonologique ou de surface.

Cette proportion est confirmée par certains travaux de psychopédagogues contestant la notion de dyslexie et s'attachant au concept de mauvais lecteur (en particulier Sylvanise et Chauveau en 1993 et 1997).

En effet, selon leurs grilles d'analyse et d'évaluation, ils ont observé :
4 à 5% des élèves de CE2 et de 6e, très mauvais lecteurs ;
10 à 15% des élèves de CP apprentis lecteurs en difficulté ;
10 à 15% des élèves de Grande Section de Maternelle, apprentis lecteurs fragiles.

Ils ont également constaté que moins de 1% de la population scolaire dite "normale" vers 9-10 ans (surtout les garçons) présentait des phénomènes persistants de "non lecture".
S'agissant du langage oral et en se référant à certaines études épidémiologiques, Stevension et Richman évaluaient les troubles du langage oral à 0,57% à 3 ans, Drillien et Drummond à 0,42% à 5 ans, Gérard en 1991 parle de 1%.
En définitive, quelles que soient les présupposés étiologies et sémiologies, on peut admettre que :
environ 1% des enfants présentent des difficultés sévères du langage oral ;
environ 4 à 5% des enfants présentent des grandes difficultés du langage écrit (notamment en lecture) dont moins de 1% sont des "non lecteurs".

En d'autres termes, selon la nomenclature française, environ 5% des enfants présentent une déficience du langage et de la parole, (soit 1 enfant sur 20), dont moins de 1% une déficience sévère.


Il importe de souligner enfin :
qu'un diagnostic précipité d'un trouble peut entraîner un pronostic de déficience induisant souvent un "marquage" social, scolaire et médical pour l'enfant ;
que ces déficiences pour être avérées (distinctes du retard) requièrent une confrontation éprouvée de l'enfant avec la langue orale et écrite.
qu'il faut éviter de parler de trouble spécifique du langage oral avant 5 ans, et de trouble spécifique du langage écrit avant 8 ans. 

L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques évalue à au moins 2,3 millions le nombre de personnes adultes de classe moyenne rencontrant, en métropole des difficultés d'illettrisme, soit 4% de la population, ce qui laisse penser qu'environ 2% de la population souffre de dyslexie, soit plus d'un million de personnes.
Ainsi la dyslexie est l'une des principales causes d'échec scolaire, puis professionnel voire social .



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